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Little Girl Blue regarder en ligne avec sous-titres anglais FULLHD

Little girls blue - la critique + le test DVD

Durée. 1h15mn
Sortie du DVD. 8 juin 2011

Si le script tient sur un mouchoir en papier, la réalisation de Joanna Williams séduit immédiatement le spectateur avide de séquences hot par sa sensualité.

L’argument : Ă€ l’Ă©cole pour fille Townsend, les jeunes pensionnaires passent leur temps Ă  fantasmer sur de sĂ©millants professeurs, faire le mur pour rejoindre leurs boyfriends, ou pire encore, tromper leur monde en se relayant dans l’obscuritĂ© lors de rendez-vous galants avec le corps enseignant.

Notre avis : Rares sont les rĂ©alisatrices de films X. Joanna Williams peut donc ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une pionnière dans un genre encore aujourd’hui fortement masculin. Dès les annĂ©es 70, cette artiste a tournĂ© quelques longs-mĂ©trages plutĂ´t originaux car introduisant des figures stylistiques purement fĂ©minines (une propension Ă  Ă©rotiser les situations) dans un genre s’embarrassant rarement de nuances et de tendresse. Little girls blue (1977), tournĂ© dans une cĂ©lèbre demeure californienne qui servira quelques temps plus tard de dĂ©cor au Phantasm de Don Coscarelli, est son second effort en tant que cinĂ©aste. Sans aucun rĂ©el scĂ©nario, Joanna Williams plonge dans les fantasmes de jeunes filles qui vivent recluses dans un internat. Comme coupĂ© du monde, le dĂ©cor principal ne nous permet Ă  aucun moment de nous situer dans le temps, volontĂ© d’universalisation clairement affichĂ©e dans les sĂ©quences de rĂŞves oĂą les acteurs Ă©voluent devant des murs blancs.
Si le scĂ©nario se contente d’aligner quelques situations cocasses, on est immĂ©diatement sĂ©duit par les qualitĂ©s de rĂ©alisation de cette Ĺ“uvre souvent troublante. Cherchant l’abstraction dès le très joli gĂ©nĂ©rique, la rĂ©alisatrice soigne ses cadrages et sa photographie (joli jeu avec la couleur bleue) sans pour autant s’Ă©loigner du genre dans lequel elle officie. Avec un nombre consĂ©quent de scènes de sexe filmĂ©es en gros plan, Little girls blue compense largement son peu de pertinence narrative par un enchaĂ®nement de scènes hard qui n’oublient jamais la sensualitĂ©. Loin des Ă©bats mĂ©caniques uniquement basĂ©s sur la performance de la plupart des films rĂ©cents, ce bel exemple de l’âge d’or du cinĂ©ma porno amĂ©ricain parvient Ă  filmer le dĂ©sir et Ă  le communiquer au spectateur. Il faut dire que l’ensemble est soutenu par une interprĂ©tation de qualitĂ© de la part du casting, l’excellent Paul Thomas en tĂŞte. Certes, Little girls blue ne bouleverse en rien l’histoire du cinĂ©ma X, mais il s’avère un digne reprĂ©sentant du savoir-faire de l’industrie de la cĂ´tĂ© Ouest durant les annĂ©es 70. Son succès permettra mĂŞme Ă  la rĂ©alisatrice de lui donner une suite en 1983 judicieusement intitulĂ©e Little girls blue 2 .

Le DVD
Wild Side nous gratifie ici d’une belle Ă©dition grâce Ă  une restauration de grande qualitĂ©.

Les suppléments

Comme sur les autres galettes de la collection, l’Ă©diteur nous propose un documentaire de 26 minutes qui retrace cette fois-ci l’historique de l’industrie du porno amĂ©ricain des annĂ©es 70. Les auteurs insistent une fois de plus sur la rivalitĂ© entre les productions de la cĂ´te Est, plus trash et souvent mieux interprĂ©tĂ©es, et celle de la cĂ´te Ouest, plus lumineuses et qui s’exportent gĂ©nĂ©ralement mieux grâce Ă  des stars fĂ©minines mondialement connues. Ce module est tout bonnement passionnant.

Image

Après un joli gĂ©nĂ©rique qui semble avoir Ă©chappĂ© Ă  la restauration (nombreuses griffures et myriade de points blancs), le reste du long-mĂ©trage bĂ©nĂ©ficie d’une image aux contrastes bien gĂ©rĂ©s et Ă  la prĂ©cision souvent chirurgicale (surtout lors des gros plans). Le rendu des peaux est d’un beau naturel et rend hommage Ă  la fois Ă  la belle photographie du film et Ă  la plastique avantageuse des interprètes.

Son

Le film est présenté dans un mono restauré qui remplit son office sans grésiller ni saturer. La version originale est forcément à privilégier, même si certains préfèreront les dialogues fleuris de la piste française.

Galerie photos